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Pollution MUTCHE du 8 décembre 2010

 

Communiqué aux adhérents AISE en date du 12 janvier 2011

 

 

 

 

  

Bonjour à tous, Pollution 1 Mütche 08 janvier 2011 à 09h59 copie

 

Le comité et moi-même sommes très occupés pour ne pas dire préoccupés par la pollution de l'Étang de la Mutche.

 

L'AISE assume une présence quotidienne sur le site et oeuvre pour une mobilisation des énergies en vue d'une récupération aussi complète que possible du plastifiant.

 

Ce plastifiant a malgré les efforts de REHAU rejoint la Mutche et a touché la quasi totalité des berges du bassin principal y compris la grande roselière.

 

Nous avons établi le contact avec les services administratifs compétents et avec les associations de protection et de sauvegarde de la nature.

Nous tentons aussi de communiquer le plus possible avec REHAU et la Mairie de Morhange.

 

Les opérations de récupération par pompage avec le camion stationné sur berge sont terminées. A présent il va falloir changer de technique pour essayer de collecter le produit accroché à la végétation des berges non accessibles et le ramener à un endroit ou le camion pourra le récupérer. L'opération de nettoyage est donc ralentie car plus complexe. Nous avons fait une proposition de collecte de la matière avec Barques et boudins afin de ramener le produit à portée d'un point de collecte. Rehau examine cette proposition.

 

Pour éviter que les oiseaux continuent de s'engluer et de mourir, nous avons proposé d'installer un canon à gaz qui doit les effaroucher et les tenir à distance des nappes de plastifiant. Le canon nous est mis à disposition par le Domaine de Lindre, nous avons sollicité les autorisations d'installation et d'utilisation auprès de la Mairie de Morhange et des services de l'État. Les autorisations nous ont été refusées ou nous n'avons pas eu de réponse. 

 

Toutes les associations nature du secteurs veulent monter au créneau pour dénoncer cette pollution, c'est avec des émotions sincères et de légitimes ressentiments qu'elles veulent agir motivées par la protection des oiseaux qui vont bientôt revenir de migration et la récupération des oiseaux englués vivants pour les transférer dans un centre de soins agréé. Dans quelques semaines s'amorcera la migration retour, nous verrons de nombreuses espèces faire escale à la Mutche. Plus tard la roselière sera le siège de la nidification de nombreuses espèces migratrices venant du sud et les dégâts pourraient être sérieux.

Les berges souillées présentent un réel danger non seulement pour les espèces herbivores mais aussi pour les animaux de compagnie, les mamifères de la faune sauvage du secteur...

 

L'effet mécanique de l'engluement des plumages d'oiseau est le plus visible, nous sommes sérieusement préoccupés par la possible dilution du produit dans l'eau à la remontée des températures et à la toxicité à l'ingestion massive pour les poissons, les batraciens et autres invertébrés aquatiques.

 

Nous avons mené plusieurs actions de récupération des oiseaux pollués toujours en étroite concertation avec les agents de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). Nous avons transféré une Grande Aigrette au centre de soins du GORNA et tenté en vain de capturer un Butor Étoilé partiellement souillé, Espèce hautement protégée pour lequel la Mutche constituait l'un des derniers habitats en Moselle. Il reste des oiseaux pollués à récupérer, l'ONCFS nous a signifié que celà est désormais réservé aux services de la Mairie de Morhange                                                                                              

 

Nous sommes à la recherche des témoins et de photos prises à l'occasion de la pollution du 8 décembre 2010 et des jours suivants que nous qualifions nous, de véritable  "catastrophe écologique".

 

REHAU a été assigné à ordonner et financer une étude d'impact faune et flore sur le milieu réceptif.

Nous attendons avec grand intérêt la communication de ce document.

 

En attendant nous serons présents pour analyser la situation, en témoigner et faire nos propositions pour limiter au maximum les dégâts causés à l'Environnement.